Poser la question : ça va ? Est banale ça se fait sans trop penser … puisque la carcasse, quand elle va bien est totalement silencieuse. Quand il y a un problème… alors là, pas pareil… et c’est dans ces moments là, qu’on prend conscience de l’importance de la santé…
J’avais, dans mon précèdent courrier parler « art »…Aujourd’hui, puisqu’on est sur la santé, je vais parler maladie.
Tourner autour de la maladie (et des maladies) qui nous guette tout au long, de notre existence et la termine en général… Mis à part l’accident, en général, ou l’infarctus, la congestion cérébrale etc… etc… qui nous surprennent dans une apparente bonne santé, dans beaucoup de cas, c’est du fauteuil au fauteuil puis, du fauteuil au lit…et terminé dans un temps plus ou moins long… Comme nous sommes médicalement prolongés, l’échéance est généralement un peu plus tardive et nous permet de nous interroger un peu plus… Sens de la vie, qu’en a-t-on fait… comment la terminer avec « élégance » et en évitant d’emmerder son entourage … C’est pas simple… et s’ il m’arrive de m’interroger sur cela, je n’en suis pas pour autant morbide et je garde une relative bonne humeur, tempérée par tous les emmerdements qui nous assaillent et par les comportements de nos semblables, et nos hommes politiques qui viennent s’ajouter aux catastrophes accidentelles et naturelles, presque journalières depuis quelques temps (à travers le monde). Je reviens à la maladie, je ne parviendrai pas à en faire le tour, elles sont trop nombreuses, je parle de celles qui me viennent à l’esprit, et ça fait déjà un paquet. Bien évidemment, Je ne parle pas des chiasses occasionnelles, des maux de tête, du ver solitaire et autres parasites, il faudrait un gros bouquin… On va commencer par les pédophiles qui, il faut en convenir, sont des malades… Pas très empressés à se soigner dans la plupart des cas. Je n’en connais pas le nombre, mais statistiquement, ça fait beaucoup. Les soins de ces gens- là devraient avoir lieu en milieu hospitalier spécialisés : (psychiatre, psychologue, psychothérapeute… combien de médecins requis à cette cause (justifiée) mais dont l’issue vers la guérison reste problématique… En plus, la plupart sont soit en liberté, soit en prison… Alors, les soins ? Voilà pour les pédophiles. Passons à la maladie de Parkinson et Alzheimer… maladie des vieux… Là aussi il y a du monde et ça ne cesse d’augmenter avec l’allongement de la vie pour une grande partie des gens dans nos sociétés. Je suis conscient que ça peut m’arriver demain et que je serai sûrement content (bien que gaga) qu’on s’occupe de moi et qu’on me torche si nécessaire… encore que si je pouvais faire un choix, je préférerai canner que d’en arriver là. Mais, parfois ça ne prévient pas. Là aussi, nécessité de lieux adaptés, personnel soignant, médecins, infirmières !! Voilà pour les séniles, les gagas… Parlons maintenant des aliénés, les vrais, les irrécupérables. Il en existe, et, la aussi, c’est une attention permanente de la part des soignants, infirmiers, femmes de salle, médecins… Vient s’ajouter à tout cela les dépressifs il sont légion et (et nous savons de quoi nous parlons)… en ce qui me concerne, j’étais effaré devant le nombre de gens , et des jeunes, mal dans leur peau et dans l’obligation de suivre des traitements et des soins adaptés. La aussi, Psy de toutes sortes, hôpitaux maisons de repos…etc etc… et tout cela (j’en ai eu des exemples) pas toujours avec conscience professionnelle et surtout pas de désintéressement… Après nous passons aux drogués… de toutes sortes et à différents degrés de la dépendance… et les alcooliques eux aussi plus ou moins dépendants… cures de désintoxication pour les uns et les autres… suivi médical pour obtenir un résultat… Le sida, qui nécessite des traitements très lourds et coûteux… bien évidemment, j’en oublie, les hépatites , la sclérose en plaque, mucoviscidose et les autres saloperies, comme le palud, le cancer et ses formes multiples… la liste est interminable… Sans compter tous les malades qui s’ignorent et c’est peut – être là qu’ils sont le plus nombreux car vivre la vie qu’on nous impose (pour la plupart) désormais basée sur la compétitivité, le profit à outrance ne peut engendrer qu’un monde de gens au comportement anormal, aliénés à cette société mais finalement psychologiquement malades… Il faut vraiment que ça ne tourne pas rond pour arriver au suicide à cause du malaise provoqué par le travail, (la mode du suicide !) Il y a ceux qui se réfugient dans des sectes…où le gourou et ses principaux adeptes sont aussi, ou des escrocs, ou des malades… Les terroristes ? Peut-être des malades ? Et les dirigeants qu’on a mis au pouvoir ou qui s’en sont emparés… Ne serait – ce pas aussi des malades. On peut se poser la question de savoir si Hitler et Staline (les pires du siècle passé) s’ils avaient suivis l’un et l’autre une psychanalyse se seraient comportés autrement ? De toutes façons, ça n’aurait pas pu être pire … et je ne parle pas de ce qui s’est passé en Chine, Cambodge et autres pays asiatiques. Je me suis un peu égaré avec les dirigeants… J’en conclus quand même que pour l’espèce humaine, et probablement à cause du mode de vie actuelle, la santé mentale n’est peut-être quand même pas l’exception, mais n’est sûrement pas la généralité. Ajoutée aux autres maux, je parlais plus haut, et j’en ai oublié beaucoup, comme la tuberculose qui revient, paraît-il, en force, et la vérole ! L e problème, c’est que toutes ces maladies (et tout ce qui en découle) a un coût. Mon raisonnement est surement simpliste, mais nous vivons une époque où il n’ est question que de rentabilité et de profits. Le monde médical fait payer « très cher » ses patients (je généralise). Les patients, pour la plupart, assurés sociaux, se font rembourser ce qu’ils ont payé aux toubibs, ou aux chirurgiens, kinés etc etc… La sécu paie, pas la totalité mais en grande partie (pour l’instant). La sécu est alimentée par nos cotisations. Plus de chômage, moins de cotisation Le patronat rechigne à payer. Certains menacent de licencier si on n’efface pas leur ardoise de cotisation. Ça traîne les pieds de partout pour payer. Au temps de de Gaulle, il avait été question qu’on avait puisé dans les caisses de la sécu pour financer la force de frappe. Bien entendu, je n’ai pas la preuve, mais quand ce genre d’information paraît dans le Canard ! Si De Gaulle a fait ça à une époque où la France était prospère, j’imagine que l’excité qui sévit à l’Élysée actuellement ne doit pas s’en priver… Dans un trou aussi profond, un peu plus, un peu moins… ! Donc, pour conclure… Toujours plus de malades à soigner, pas de rentabilité, une médecine de plus en plus coûteuse… tous ces vieux qui nous font chier… (On nous fait voir des centenaires à la télé, mais on nous parle pas du prix que ça revient à les faire survivre.) Faut dire qu’il y a des familles qui ont les moyens… mais évidemment, je parle de celles qui ne les ont pas… combien faut-il de soignants autour d’un vieillard qui perd la boule, se salit en mangeant sa soupe, se chie dessus à l’occasion, se perd dans les couloirs de la maison de retraite (ou l’hospice) qu’il faut habiller et déshabiller… Laisse passer quelques années … et tu verras : l’euthanasie deviendra à la mode… et ça créera quelques emplois pour te faire passer l’arme à gauche tout en douceur dans un endroit aseptisé… et en musique.
Tout en restant dans le sujet, je passe à autre chose… ça concerne quand même les cotisations… Il avait été question dans les années “8O”de faire payer les « robots ». ça me semblait d’une logique parfaite. Si, en schématisant, un robot replace 8 à 1O salariés, (ou moins) une fois l’investissement qu’il représente remboursé il aurait été logique que le patron acquéreur paie l’équivalent de ce qu’il aurait payé avec ses salariés. Multiplié par le nombre de « robots » qui ont été mis en place dans toutes sortes d’industries, il n’y aurait jamais eu de trou de la sécu. Il y a dû avoir accord entre le patronat et le gouvernement pour faire passer cette belle idée à la trappe. Exemple : on peut maintenant construire des bagnoles dans des usines automatisées et sans un homme !! Double bénef pour les patrons : Rendement décuplé. Plus de cotisation. Pas de gréve, un robot, ça ne revendique pas, ça peut tomber en panne, mais c’est jamais malade, ça fait des heures sup’ sans rechigner, ça prend pas de congés payés et ça ne se syndique pas… C’était la gauche qui était au pouvoir… Depuis quelques temps, on nous parle d’économies et c’est toujours le dernier maillon de la chaîne qui trinque : le malade de base qui se voit refuser des médocs qui lui sont nécessaires (je sais de quoi je parle, c’est mon cas.) Pas trop important jusqu’à présent mais, le plie étant pris, ça n’ira sûrement pas en s’arrangeant… A cause de cela, les plus démunis renoncent à se soigner… ou font appel à la S.M.U. Mais dans ce cas-là, ce sont les médecins qui ne sont pas trop empressés à s’occuper de malades qui ne paie pas… Bien que, là aussi, ces médecins sont payés ultérieurement, mais ça fait des tracasseries administratives et ils préfèrent le chèque à encaisser sans délai… (salauds de pauvres qui nous emmerdent…) Fais le calcul de ce qu’un médecin généraliste engrange chaque jour… ! Quand on parle d’économies, il n’est jamais question de réduire les profits du monde médical… Au bout du compte, c’est la collectivité qui paye et, en ce qui me concerne, durant ma vie active, je trouvais le système « bien » et j’ai cotisé sans rechigner toute ma vie (et ceux qui m’entouraient aussi). Il est seulement assez désagréable, en se fragilisant par l’âge, en commençant à sentir la nécessité de faire appel à des soins médicaux, d’avoir l’impression d’abuser et de coûter cher… Avec ça que la mise en place de la S E C U, des C R A M… après la guerre a généré une multitude d’emplois, allant du garçon de bureau, passant par la Sténo, les secrétaires, chefs de bureau, directeurs sous-directeurs, tout ce beau monde, sûrement nécessaire, mais dont le travail n’a pas été trop éprouvant… Comparé à ce que les travailleurs des 3O glorieuses ont connus…et dont je faisais partie… Je pourrai encore parler sur ce sujet… Il est possible que je me sois un peu égaré et que tout cela ne soit pas cohérent… Je sais aussi que malgré ses imperfections, nôtre système de santé est quand même un des meilleurs et je suis même admiratif de l’efficacité et de l’importance de nos hôpitaux, de la compétence de celles et ceux qui y exercent leur profession et je pense qu’il faut le défendre et le conserver… Mais là, on passe à la politique… il faudrait encore quelques feuilles… !