Ce jour-là, un mercredi, j’étais drôlement content… j’avais appris par mon voisin Gilbert que le pétrolier Y .68 avait accosté dans le bassin de la raffinerie. Ce qui signifiait que nous allions revoir notre copain, un Américain qui était chef-cuistot à bord. Il devait frôler la cinquantaine, peut-être un peu plus et on n’était pas peu fier de le compter parmi nos potes… ! Je ne me souviens pas très bien comment on l’avait connu… ce qu’il y a de sûr, chaque fois que son bateau jetait l’ancre à Petit-Couronne, il s’arrangeait pour nous rencontrer. Nous, c’est-à-dire Gilbert, Michel L., Michel H. et moi. Faut croire que les enfants que nous étions, nos comportements, notre drôlerie, notre naïveté et notre innocence devaient le toucher et lui évoquer des souvenirs personnels identiques à notre façon d’être. Peut-être avait-il des enfants sensiblement de notre âge. Continue reading “Y.68”