Les sociétés occidentales.

Nous sommes devenues des sociétés sclérosées, abstraites, guerrières, recluses, percluses… douloureusement contraires à la nature et passionnées par le labeur, la souffrance, l’asservissement et le renoncement. Les occidentaux sont devenus des hommes soumis, déboussolés, extraits de leur condition naturelle pour être maintenus entre les murs de la civilisation moderne. Ce que l’occidental nomme avec fierté son progrès et sa supériorité culturelle revient à se lever à heure fixe pour travailler, passer son temps dans les bouchons, consommer, regarder la télé, surfer sur internet, pour se rendormir et répéter chaque jour la même activité sans attraits.

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Bonneville-Aptot.

C’est le nom du village où ma mère a vu le jour… et où nous allions passer les fêtes de la pentecôte, du 15 août et de l’ouverture de la chasse… chez ma grand-mère, quand j’étais petit.

Une expédition qui commençait très tôt le matin… pour nous préparer, nous les enfants, avec nos modestes bagages et l’obligation de nous mettre sur notre « trente et un »… même s’il était bien modeste ! En route pour la gare de Petit-Couronne où nous prenions le train, en troisième classe, forcément, mais gratuitement, mon père travaillant à la SNCF.

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Déterminisme et libre arbitre

Suite au coup de froid que j’ai attrapé, et malgré le toubib, les soins, le repos, les médocs, je ne suis pas encore rétabli… Comme je tousse souvent la nuit, et ne dormant pas, je gamberge…
Bien évidemment, ma réflexion est personnelle mais alimentée par des lectures, des émissions radios, des reportages… des débats politiques… littéraires et parfois même philosophiques.Je fais le bilan par écrit de ce qui me passait par la tête… et je vous en fais part. Sans vous ennuyer, j’espère et parce que ça m’occupe l’esprit.
Je pensais donc et entre autres aux jeunes délinquants des banlieues… ou d’ailleurs. De celles et ceux qui ont des comportements d’incivilité, se livrent à des trafics plus ou moins licites, agressent verbalement et parfois physiquement les gens, volent, cambriolent, vandalisent et vont parfois plus loin dans la criminalité.

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La libre pensée

J’ai, peut-être un peu tardivement par rapport aux enfants de mon âge, été à l’église.au catéchisme… J’ai été baptisé, j’ai communié… la fameuse communion solennelle. J’ai donc eu une éducation religieuse… mais pas exclusivement car l’essentiel de mon instruction se passait à l’école publique, obligatoire et laïque. Continue reading “La libre pensée”

Jeux dangereux

Chacun de nous se souvient du film « jeux interdits » de René Clément si ma mémoire est bonne, dont l’action se situait pendant la seconde guerre mondiale. Le nom de « jeux dangereux »  convient mieux à ce qui suit… et il s’agit d’enfants un peu plus âgés… onze à douze ans… douze ans et demi… mon copain Dédé et moi-même. Dédé avait dépassé les treize ans… presque un grand… six mois, quand on est dans ces âges-là, ça compte. En gros, il y avait à peine un an que nous étions libérés de l’occupant allemand. Peut-être que même le début de ces aventures se situait aussitôt après la libération. Continue reading “Jeux dangereux”

L’EXODE

Avant que ça s’efface définitivement de ma mémoire, en m’efforçant de le conter comme je l’ai vécu, mais aussi parfois avec ma réflexion d’adulte, en utilisant aussi les éléments rassemblés par   des conversations que nous avons eu dans les années suivantes, je vais essayer de réunir les souvenirs concernant cette épreuve que ma mère, mes sœurs,  mes deux frères et moi-même ont vécu juste avant l’invasion et l’occupation des Allemands, en début Juin  1940. Je parle de l’exode… Continue reading “L’EXODE”

Les bonnes sœurs

Pourquoi ne pas parler de ces personnages qui, dans mon enfance et au village où j’habitais avaient une certaine importance. Les services sociaux que nous connaissons aujourd’hui étaient pratiquement inexistants … à ma connaissance….

Donc, la majorité des parents mettaient leurs enfants au patronage…et, de fil en aiguille, on se retrouvait également au catéchisme. J’ai donc eu une éducation partagée pour sa plus grande partie par l’école publique…l’école de la république, laïque et obligatoire…. et, une fois par semaine, catéchisme pour l’éducation religieuse …. et le patronage pour probablement soulager un peu ma maman et nous occuper un peu. Continue reading “Les bonnes sœurs”

Pierrot

Quelques années avant mon voyage vers Terre-Neuve… qui s’était achevé à Fécamp… !
Les parents de mon copain André, quand je fis sa connaissance, étaient propriétaires d’un bar-restaurant entre Petit et Grand-Couronne. Ils vinrent par la suite s’installer dans le centre de Petit-Couronne, ayant fait l’acquisition du « Bar Normand », celui dont je parle dans « terre neuve ». Puis, peut-être parce qu’il prenait de l’âge, son père le vendit et monta un magasin de vêtements, de tissus, de chaussures… les grandes surfaces n’avaient pas encore fait leur apparition… Continue reading “Pierrot”

Y.68

Ce jour-là, un mercredi, j’étais drôlement content… j’avais appris par mon voisin Gilbert que le pétrolier Y .68 avait accosté dans le bassin de la raffinerie. Ce qui signifiait que nous allions revoir notre copain, un Américain qui était chef-cuistot à bord. Il devait frôler la cinquantaine, peut-être un peu plus et on n’était pas peu fier de le compter parmi nos potes… ! Je ne me souviens pas très bien comment on l’avait connu… ce qu’il y a de sûr, chaque fois que son bateau jetait l’ancre à Petit-Couronne, il s’arrangeait pour nous rencontrer. Nous, c’est-à-dire Gilbert, Michel L., Michel H. et moi. Faut croire que les enfants que nous étions, nos comportements, notre drôlerie, notre naïveté et notre innocence devaient le toucher et lui évoquer  des souvenirs personnels identiques à notre façon d’être. Peut-être avait-il des enfants sensiblement de notre âge. Continue reading “Y.68”