Il y a plus d’un an que j’avais raconté quelques péripéties que j’avais connues durant le chantier effectué en Iran, à Mashhad, pour être plus précis et en 1977… Il y était question de distance entre le lieu où nous résidions et notre lieu de travail… De la solution que nous avions trouvé pour ne plus avoir à parcourir tous ces kilomètres… et de l’obligation d’y renoncer à cause de la montagne aux cobras proche de notre bivouac… Nous nous étions donc résignés à refaire la route, matin et soir, de la ville où nous logions et le Mosduran, lieu de notre dépôt. Une bonne centaine de kilomètres. A partir de ce dépôt, encore trente, cette fois de piste. Commençait alors notre travail, sous un soleil qui déjà, malgré l’heure matinale, cognait dur… Mais tout cela n’était pas négatif et le sentiment de liberté qu’on ressentait nous aidait sûrement à supporter les inconvénients de nos laborieuses occupations. D’ailleurs, je n’en aborderais pas le côté technique, c’est sans intérêt pour quelqu’un qui n’a pas une connaissance professionnelle de ce travail. Quitte à me répéter, je l’aurai peut-être aimé sans les p’tits chefs. Ils étaient là, la plupart du temps inutiles… mais fallait faire avec… J’en reparlerai une autre fois. Continue reading “Chantier d’Iran. (Suite)”
Texte 1
Je suis toujours dans l’impossibilité de faire grand-chose… alors, je reprends l’écriture et je laisse libre cours à ce qui me vient à l’esprit. J’ai retrouvé un carnet (un agenda, 1964, il n’y a jamais que cinquante ans…) où il m’arrivait de noter des phrases qui m’avaient assurément parues pleines de bon sens. En voici, une : « La civilisation est définie par un état de stabilité relative dans laquelle les multitudes recherchent pacifiquement la satisfaction de leurs besoins et affinent leur intelligence et leurs mœurs ». Ce qui n’est évidemment pas le cas de certains qui n’ont comme arguments que le fanatisme et la barbarie… Continue reading “Texte 1”
LA FUGUE
Je vais cette fois parler de mon frère aîné… décédé en 90 à l’age de 67 ans. Nous avons été très liés et il a toujours toujours été effectivement le grand frère, celui sur lequel on peut compter, à qui je pouvais faire des confidences et poser des questions. Souvent exemplaire au cours de sa vie, dévoué à sa famille durant l’occupation, nous incitant dans notre enfance à la pratique du sport, sans forcément faire partie d’un quelconque club, dans le seul but d’avoir une bonne forme physique. Ajouté à cela, un goût prononcé pour la lecture (je ne dis pas littérature… il n’y avait pas de directives dans le choix de ses lectures). N’empêche que chez nous, il y avait des bouquins… et un vieux dictionnaire sans couverture. Un peu grâce à lui. C’est peut-être à cause de cela que j’ai lu tout ce qui se trouvait à hauteur de mes yeux dès que j’ai été en mesure de le faire… c’est-à-dire dès que j’ai su lire. Et je lui dois sans doute le bonheur que j’avais, à mon retour de l’école, mes devoirs terminés, de retrouver les héros de mes bouquins et de me replonger dans leurs aventures… Continue reading “LA FUGUE”
TARZAN
Tarzan, tout le monde connaît, ses aventures en bandes dessinées… en livre… ou au cinéma. Avec Johnny Wesmuller… l’homme singe à l’écran. Enfant, ce qui m’était plutôt accessible, c’était les illustrés, où il apparaissait chaque semaine… dans je ne sais plus très bien lesquels : Mickey, Hourrah, ou Hop-là… c’était les titres dont on attendait la parution et qu’on s’échangeait entre copains. A l’intérieur, on retrouvait les aventures de Mandrake, le magicien, qui te changeait le pistolet d’un gangster en parapluie d’un simple tour de passe-passe… Pim-Pam-Poum qui faisaient des farces à l’astronome et au capitaine, Superman qui volait au-dessus des gratte-ciel aussi facilement que l’on va boire un coup ! Continue reading “TARZAN”
ATHÉISME
je n’ai pas avec ces quelques lignes la moindre intention de convaincre qui que ce soit à mes opinions sur l’existence d’un dieu ou d’une vie après la mort… c’est simplement un échange, une discussion sur ce sujet qui ‘n’a jamais cessé de diviser les hommes et nourri les argumentations des théologiens et des philosophes et cela à toutes les époques…
Avec une petite nuance quand même, c’est qu’il valait mieux être du côté de ceux qui croyaient et qui défendaient la certitude d’un dieu créateur que de ceux qui la niaient. On risquait tout simplement le bûcher !! Ce n’est heureusement plus le cas aujourd’hui et c’est pour cela que je me permets d’en parler… Encore qu’il existe de nos jours des gens assez fanatiques pour assassiner celles et ceux qui refusent de penser comme eux sur simplement l’idée de croire ou de ne pas croire… Ce qui est tout simplement révoltant… Mais c’est un autre sujet. Continue reading “ATHÉISME “
CONDITIONS OUVRIÈRES
Mon propos, pour cette fois, n’ira pas dans le sens habituel (narration de ce que j’ ai vécu), mais plutôt des conditions que les ouvriers subissent ou subissaient dans un passé récent pour gagner leur vie. Généralement, et pour ce que personnellement, j’en ai connu. Et cela, par comparaison aux autres professions, employés administratifs, bureaucrates de toutes sortes, de la secrétaire de direction au plus modeste gratte-papier, simples cadres et cadres supérieurs, comptables, aides-comptables, tout ce qui est sensé représenter l’aspect intellectuel d’une société disons de travaux publics, par exemple. Continue reading “CONDITIONS OUVRIÈRES”
CINÉMA DE MON ENFANCE… DE PETIT-COURONNE… ET D’AILLEURS !!
(d’accord, ce n’était pas l’ambiance du : cinéma PARADISIO….) film de 1988… Mais c’était pas si mal… Et tout aussi vrai….
Il n’y pas très longtemps, je suis passé a Petit-Couronne et j’ai voulu revoir la salle
de projection où nous avions vu nos premiers films. Ces films qui nous faisaient rêver, nous qui n’étions pas submergés, à l’époque, par les spectacles, et dont la télévision était encore inconnue… Pas même la radio à la maison. Continue reading “CINÉMA DE MON ENFANCE… DE PETIT-COURONNE… ET D’AILLEURS !!”
APPRENTISSAGE 3ÈME ANNÉE
Pendant ma deuxième année, j’étais devenu sérieux. Finie l’école buissonnière et les vagabondages occasionnels. Je m’efforçais d’obtenir des bonnes notes. De satisfaire mes parents en priorité. Venait ensuite (ça doit être ce qu’on appelle la motivation), le désir, et pour le moins, d’égaler ceux qui se prenaient pour les meilleurs, qui l’étaient parfois, mais qui étaient surtout bouffis de prétention par les résultats qu’ils obtenaient. Il se créait de cette façon une concurrence entre quelques uns et ça devait satisfaire l’ensemble de la direction du centre. Continue reading “APPRENTISSAGE 3ÈME ANNÉE”
APPRENTISSAGE. (SUITE)
A la fin de la première année, à part les maths où je n’ai jamais brillé d’ailleurs, les résultats dans leur ensemble étaient bons. Ma mère était satisfaite et pour moi c’était l’essentiel. J’avais pour de bon commencé à pratiquer un travail manuel, ce qui devait m’aider à trouver mon équilibre. Façonner de ses mains quelque chose, rien de tel pour se sentir bien dans sa peau. Continue reading “APPRENTISSAGE. (SUITE)”
APPRENTISSAGE
Après avoir obtenu mon certificat d’études primaires, il fût décidé que j’irai en apprentissage… Et le choix de l’établissement se décida sûrement sur la proximité : le centre Henry Fayol, à Grand-Couronne. Pas loin de 3 kilomètres quand même à effectuer matin et soir et, forcément, à pied. ça ne me posait pas problème. Je n’avais pas, et depuis toujours connu d’autre moyen de me déplacer, mises à part les très exceptionnelles sorties vers Rouen ou à la campagne, chez ma grand-mère, qui elles, se faisaient par le train. Cartable sous le bras, il y avait déjà pas mal de temps qu’il n’avait plus de poignée, s’alourdissant de mois en mois par l’accumulation des livres et des cahiers, je faisais cette route sans rechigner. Parfois à travers champs, et le long de la voie ferrée, parfois en rejoignant la route nationale au niveau du chemin du Milthuit, ce qui devait apporter de la variété dans le parcours. Continue reading “APPRENTISSAGE”