Les ouvriers, le plus souvent, sont du côté de l’ombre. Ces hommes qui, durant leur vie de labeur, fabriquent et cisèlent des objets dont d’autres qu’eux jouissent à leur place, n’obtiennent, dans le meilleur des cas, qu’une mesquine médaille du travail à quelques mois de la retraite. A l’instar de Maximilien Luce, valeureux peintre des hauts-fourneaux, Maurice Dehays a choisi d’exprimer l’ardeur silencieuse des obscurs, de ceux-là même qui, jour après jour, font jaillir la richesse de leurs mains sans réellement en profiter (ce privilège étant laissé à ceux qui s’enrichissent du fruit de leurs efforts). Continue reading “MAURICE DEHAYS : UN FILS DU FEU”
MAURICE DÉHAYS OU LA MAÎTRISE DU FEU
Je ne saurais désigner plus adéquatement l’art de Maurice Dehays que par l’expression de « pyrotechnie picturale ». A ceci près que le feu dont il joue est feu d’art et non d’artifices. Continue reading “MAURICE DÉHAYS OU LA MAÎTRISE DU FEU”
Des photos sur le Cap Vert
Des photos de Saint Malo
Des photos sur le Sénégal
Des photos sur l’Équateur
Critique d’André RUELLAN
Ils ne sont pas des masses, les peintres concentrés et fascinés par le monde du travail, artisanal ou rural et qui, en notre époque tout particulièrement, échappent aux modes stériles et réussissent à toucher et à convaincre.
Il en est, de ces artistes, Maurice DEHAYS, né dans le creuset même du labeur que fût le Petit Quevilly : Sociétaire des Salons des Artistes Normands et des Indépendants Normands, il s’est perfectionné à l’Atelier du Grand Quevilly tout en préservant la pureté de son talent.
Construisant superbement ses œuvres, Maurice DEHAYS allie la pittoresque pictural à la précision solide du motif choisi. Sa puissance figurative est constamment bien menée au fil de ses toiles hardies et conquérantes, bâties par un pinceau costaud et expressif envers la simplicité admirable des tâches humaines.
Proche des êtres et de la nature, il bouscule allègrement les us et coutumes tant il se tient à un réalisme qui échappe à l’académisme : Maurice DEHAYS s’accapare ces motifs rugueux pour en montrer la profondeur humaine, tout en réservant des couleurs fort entreprenantes et des effets fulgurants de lumière que seul un habitué du monde du travail et de la nature à l’état pur sait discerner.
André RUELLAN, critique d’art