Bonneville-Aptot.

C’est le nom du village où ma mère a vu le jour… et où nous allions passer les fêtes de la pentecôte, du 15 août et de l’ouverture de la chasse… chez ma grand-mère, quand j’étais petit.

Une expédition qui commençait très tôt le matin… pour nous préparer, nous les enfants, avec nos modestes bagages et l’obligation de nous mettre sur notre « trente et un »… même s’il était bien modeste ! En route pour la gare de Petit-Couronne où nous prenions le train, en troisième classe, forcément, mais gratuitement, mon père travaillant à la SNCF.

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Jeux dangereux

Chacun de nous se souvient du film « jeux interdits » de René Clément si ma mémoire est bonne, dont l’action se situait pendant la seconde guerre mondiale. Le nom de « jeux dangereux »  convient mieux à ce qui suit… et il s’agit d’enfants un peu plus âgés… onze à douze ans… douze ans et demi… mon copain Dédé et moi-même. Dédé avait dépassé les treize ans… presque un grand… six mois, quand on est dans ces âges-là, ça compte. En gros, il y avait à peine un an que nous étions libérés de l’occupant allemand. Peut-être que même le début de ces aventures se situait aussitôt après la libération. Continue reading “Jeux dangereux”

L’EXODE

Avant que ça s’efface définitivement de ma mémoire, en m’efforçant de le conter comme je l’ai vécu, mais aussi parfois avec ma réflexion d’adulte, en utilisant aussi les éléments rassemblés par   des conversations que nous avons eu dans les années suivantes, je vais essayer de réunir les souvenirs concernant cette épreuve que ma mère, mes sœurs,  mes deux frères et moi-même ont vécu juste avant l’invasion et l’occupation des Allemands, en début Juin  1940. Je parle de l’exode… Continue reading “L’EXODE”

Les bonnes sœurs

Pourquoi ne pas parler de ces personnages qui, dans mon enfance et au village où j’habitais avaient une certaine importance. Les services sociaux que nous connaissons aujourd’hui étaient pratiquement inexistants … à ma connaissance….

Donc, la majorité des parents mettaient leurs enfants au patronage…et, de fil en aiguille, on se retrouvait également au catéchisme. J’ai donc eu une éducation partagée pour sa plus grande partie par l’école publique…l’école de la république, laïque et obligatoire…. et, une fois par semaine, catéchisme pour l’éducation religieuse …. et le patronage pour probablement soulager un peu ma maman et nous occuper un peu. Continue reading “Les bonnes sœurs”

Pierrot

Quelques années avant mon voyage vers Terre-Neuve… qui s’était achevé à Fécamp… !
Les parents de mon copain André, quand je fis sa connaissance, étaient propriétaires d’un bar-restaurant entre Petit et Grand-Couronne. Ils vinrent par la suite s’installer dans le centre de Petit-Couronne, ayant fait l’acquisition du « Bar Normand », celui dont je parle dans « terre neuve ». Puis, peut-être parce qu’il prenait de l’âge, son père le vendit et monta un magasin de vêtements, de tissus, de chaussures… les grandes surfaces n’avaient pas encore fait leur apparition… Continue reading “Pierrot”

Y.68

Ce jour-là, un mercredi, j’étais drôlement content… j’avais appris par mon voisin Gilbert que le pétrolier Y .68 avait accosté dans le bassin de la raffinerie. Ce qui signifiait que nous allions revoir notre copain, un Américain qui était chef-cuistot à bord. Il devait frôler la cinquantaine, peut-être un peu plus et on n’était pas peu fier de le compter parmi nos potes… ! Je ne me souviens pas très bien comment on l’avait connu… ce qu’il y a de sûr, chaque fois que son bateau jetait l’ancre à Petit-Couronne, il s’arrangeait pour nous rencontrer. Nous, c’est-à-dire Gilbert, Michel L., Michel H. et moi. Faut croire que les enfants que nous étions, nos comportements, notre drôlerie, notre naïveté et notre innocence devaient le toucher et lui évoquer  des souvenirs personnels identiques à notre façon d’être. Peut-être avait-il des enfants sensiblement de notre âge. Continue reading “Y.68”

Chantier d’Iran. (Suite)

Il y a plus d’un an que j’avais raconté quelques péripéties que j’avais connues durant le chantier effectué en Iran, à Mashhad, pour être plus précis et en 1977… Il y était question de distance entre le lieu où nous résidions et notre lieu de travail… De la solution que nous avions trouvé pour ne plus avoir à parcourir tous ces kilomètres… et de l’obligation d’y renoncer à cause de la montagne aux cobras proche de notre bivouac… Nous nous étions donc résignés à refaire la route, matin et soir, de la ville où nous logions et le Mosduran, lieu de notre dépôt. Une bonne centaine de kilomètres. A partir de ce dépôt, encore trente, cette fois de piste. Commençait alors notre travail, sous un soleil qui déjà, malgré l’heure matinale, cognait dur… Mais tout cela n’était pas négatif et le sentiment de liberté qu’on ressentait nous aidait sûrement à supporter les inconvénients de nos laborieuses occupations. D’ailleurs, je n’en aborderais pas le côté technique, c’est sans intérêt pour quelqu’un qui n’a pas une connaissance professionnelle de ce travail. Quitte à me répéter, je l’aurai peut-être aimé sans les p’tits chefs. Ils étaient là, la plupart du temps inutiles… mais fallait faire avec… J’en reparlerai une autre fois. Continue reading “Chantier d’Iran. (Suite)”

LA FUGUE

Je vais cette fois parler de mon frère aîné… décédé en 90 à l’age de 67 ans. Nous avons été très liés et il a toujours toujours été effectivement le grand frère, celui sur lequel on peut compter, à qui je pouvais faire des confidences et poser des questions. Souvent exemplaire au cours de sa vie, dévoué à sa famille durant l’occupation, nous incitant dans notre enfance à la pratique du sport, sans forcément faire partie d’un quelconque club, dans le seul but d’avoir une bonne forme physique. Ajouté à cela, un goût prononcé pour la lecture (je ne dis pas littérature… il n’y avait pas de directives dans le choix de ses lectures). N’empêche que chez nous, il y avait des bouquins… et un vieux dictionnaire sans couverture. Un peu grâce à lui. C’est peut-être à cause de cela que j’ai lu tout ce qui se trouvait à hauteur de mes yeux dès que j’ai été en mesure de le faire… c’est-à-dire dès que j’ai su lire. Et je lui dois sans doute le bonheur que j’avais, à mon retour de l’école, mes devoirs terminés, de retrouver les héros de mes bouquins et de me replonger dans leurs aventures… Continue reading “LA FUGUE”

TARZAN

Tarzan, tout le monde connaît, ses aventures en bandes dessinées… en livre… ou au cinéma. Avec Johnny Wesmuller… l’homme singe à l’écran. Enfant, ce qui m’était plutôt accessible, c’était les illustrés, où il apparaissait chaque semaine… dans je ne sais plus très bien lesquels : Mickey, Hourrah, ou Hop-là… c’était les titres dont on attendait la parution et qu’on s’échangeait entre copains. A l’intérieur, on retrouvait les aventures de Mandrake, le magicien, qui te changeait le pistolet d’un gangster en parapluie d’un simple tour de passe-passe… Pim-Pam-Poum qui faisaient des farces à l’astronome et au capitaine, Superman qui volait au-dessus des gratte-ciel aussi facilement que l’on va boire un coup ! Continue reading “TARZAN”

CINÉMA DE MON ENFANCE… DE PETIT-COURONNE… ET D’AILLEURS !!

(d’accord, ce n’était pas l’ambiance du : cinéma PARADISIO….) film de 1988… Mais c’était pas si mal… Et tout aussi vrai….

Il n’y pas très longtemps, je suis passé a Petit-Couronne et j’ai voulu revoir la salle

de projection où nous avions vu nos premiers films. Ces films qui nous faisaient rêver, nous qui n’étions pas submergés, à l’époque, par les spectacles, et dont la télévision était encore inconnue… Pas même la radio à la maison. Continue reading “CINÉMA DE MON ENFANCE… DE PETIT-COURONNE… ET D’AILLEURS !!”